L’attachement de Kylian Mbappé à l’équipe de France de football « n’est plus à démontrer », selon ses coéquipiers en sélection

La non-convocation de Kylian Mbappé pour la deuxième trêve internationale de la saison a provoqué une série de débats dont l’équipe de France de football se serait bien passée. Il y a eu d’abord sa titularisation avec le Real Madrid, face à Villareal le 5 octobre, cinq jours avant le premier match des Bleus contre Israël (4-1). Or, la raison invoquée pour justifier l’absence du capitaine tricolore était une blessure. « Il a un problème qui n’est pas grave, mais qui nécessite des soins pour pouvoir bien récupérer », avait voulu justifier le sélectionneur, Didier Deschamps, avant la rencontre.
Puis, des photos publiées par la presse suédoise, vendredi 11 octobre, révélant une excursion de l’attaquant star à Stockholm, le soir de la victoire des Bleus, ont rallumé des braises qui ne demandaient que ça. Un nouvel incendie que le défenseur Wesley Fofana a tenté d’éteindre, le lendemain, en conférence de presse, avant le déplacement de l’équipe de France en Belgique, lundi, dans le cadre de la Ligue des nations : « Chacun fait ce qu’il veut de son temps libre (…) [Kylian Mbappé] est un grand garçon, un grand professionnel, il gère sa carrière comme il veut. »
Une déclaration qui vise l’apaisement et qui a trouvé écho dans les propos du milieu Mattéo Guendouzi, également invité à s’exprimer : « Il n’y a pas à se poser la question sur son attachement à l’équipe de France (…) Nous, on n’a aucun doute sur Kylian. On l’a eu au téléphone avant le match, on l’a eu par message. »
Dimanche, c’était au tour de Didier Deschamps et d’Aurélien Tchouaméni, capitaine par intérim pour ce rassemblement, de prendre la parole. Avec la même ligne. « Kylian suit un programme avec son club, je ne sais pas s’il était off, s’il était là-bas ou pas (…) Si les joueurs sont sur des jours off, ils ont la liberté de faire ce qu’ils veulent », a commenté le premier dans l’émission « Téléfoot » sur TF1. « Il n’y a pas de sujet pour nous. On a parlé avec lui avant le match, après le match, et l’endroit où il l’a suivi n’a pas forcément d’importance, en vérité. Son amour pour l’équipe de France n’est plus à démonter », a lancé le second, lors du traditionnel point d’avant-rencontre avec les médias.
Outre ses différents feuilletons estivaux – son adaptation en Espagne ou encore les tensions persistantes avec son ancien club, le Paris Saint-Germain (2017-2024) –, l’attaquant de 25 ans continue de subir son statut de star. Cette attention médiatique constante a été dénoncée par ses coéquipiers en sélection. « Je trouve que de temps en temps, vous [les médias] y allez un peu fort », a relevé Wesley Fofana. « Franchement, je trouve qu’on en fait un peu trop. Chacun a le droit de penser ce qu’il veut, mais chaque fois que c’est Kylian, cela prend des proportions démesurées », a aussi déploré Aurélien Tchouaméni, par ailleurs coéquipier de Mbappé en club.
La seule absence du capitaine des Bleus ne suffit pas à expliquer l’amertume ressentie par une frange des supporteurs de l’équipe de France. L’échec en demi-finales de l’Euro 2024 face à l’Espagne (1-2), le jeu prôné et la place prise par Didier Deschamps (en poste depuis 2012), ainsi que la retraite internationale surprise d’Antoine Griezmann forment un tout susceptible de s’embraser avec la moindre étincelle. Reste que les Tricolores devront se reconcentrer bien vite sur le sportif. Lundi, à Bruxelles, ils affronteront des Diables rouges bien décidés à prendre leur revanche, après la défaite du 9 septembre (2-0) et leur élimination en huitièmes de finale du championnat d’Europe des nations (0-1), cet été.
Service Sports
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